Terrine d’orties aux noisettes, par Yvonne Pahud

5 août 2017

Pour 4 personnes

150 g d’orties

1 poignée de noisettes

4 œufs

2.5 dl de crème

Sel et poivre du moulin

1 petite cuillère de pesto d’ail des ours (fac.)


Rincer les orties, puis les cuire 2-3 minutes à la vapeur, le temps qu’elles retombent.

Hacher grossièrement.

Dorer les noisettes dans une poêle anti adhésive, sans graisse. Après refroidissement, les glisser dans un sachet plastique et les concasser grossièrement avec un rouleau à pâtisserie.

Dans un saladier, mélanger les œufs avec la crème ; assaisonner en sel et en poivre, puis ajouter le pesto d’ail des ours.

Ajouter les orties et les noisettes. Bien mélanger.

Graisser un moule à cake et y verser l’appareil.

Glisser pour 30 minutes dans le four préchauffé à 180°.

Servir chaud ou froid, sachant que la terrine froide est plus ferme, donc plus facile à découper !

A la place des orties

Cette terrine est également excellente avec d’autres légumes feuille, par exemple des épinards ou de la côte de bette.

Cueillir les orties, mode d’emploi

Dès le printemps, elle se pointe. Et c’est justement le sommet de l’ortie, soit les 4 dernières feuilles, qu’il faut cueillir. Les jeunes pousses sont en effet fines et tendres. Plus elles vieillissent, plus elles deviennent fibreuses. A la longue, elles peuvent même prendre un goût désagréable de… poisson ! Si on repère un coin à orties, le plus simple est de le faucher après la cueillette. Trois semaines plus tard, l’ortie repousse !

Dernier conseil : éviter les zones polluées (bords de route), les zones agricoles, et privilégier les endroits préservés (bordures de forêts, sous-bois, etc.).

Piquante, mais si bonne !

La soupe c'est bon, mais l’ortie a davantage de cordes à son arc. En sauce, mixée crue dans de la crème, elle se marie fabuleusement bien avec les viandes blanches, les poissons et les crustacés. Mais elle est aussi capable de relever une saignante entrecôte si on l’apprête en beurre, façon beurre aux herbes.

En version végétarienne, elle aime aussi bien la courge que l’asperge verte, ou encore la patate. Dans un gratin, ou intégrée dans la pâte à gnocchi, elle donne un bon coup de fouet !  En plus, elle remplace sans complexe l’épinard dans des ravioli à la ricotta.

Mais pour jouir totalement de ses innombrables vertus, il convient de la traiter avec égard. A savoir la cuire, mais à peine, un peu comme les épinards. On la blanchira  quelques secondes la vapeur, et basta. Cette brève cuisson la débarassera au passage de ses pouvoirs urticants. Car crue, l'ortie pique, à moins de la hacher !

Une bombe diététique

Bourrée de minéraux, de vitamines, de protéines et de fibres, l’ortie est un vrai cadeau de la nature, s'enthousiasme Yvonne Pahud. Pas étonnant qu'elle figure en bonne place au rayon des cures de printemps : elle stimule et régénère, notamment grâce à ses minéraux. Hippocrate disait déjà de l'ortie qu'elle était «la plante la plus importante pour le nettoyage du sang». Yvonne Pahud cite encore son action anti rhumatismale (en particulier contre l'arthrite), sa teneur extraordinaire en vitamine C (cinq fois plus que l'orange), et la qualité de ses protéines, facilement assimilables. Avis aux végétariens !

Yvonne Pahud, dite Dandelion

«Ce que l’on appelle une mauvaise herbe réserve d’excellentes surprises. Il suffit de la connaître.» Forte de cette conviction, Yvonne Pahud a fondé «Dandelion», qui réunit ses deux passions : les plantes sauvages et la gastronomie. Stages de cueillette, journées autour d’une plante, ateliers de cuisine, team building : le choix est vaste pour qui a envie de partir à la découverte de la nature et, pourquoi pas, de la dévorer ! Basée à Aubonne, Yvonne a désormais un deuxième lieu de réjouissances : Mase, en Valais, un village «dans son jus» où elle a rénové une grange pour y installer une cuisine high tec, mais néanmoins ultra naturelle !

www.dandelion.ch