Pour 4 personnes
150 g
d’orties
1 poignée de
noisettes
4 œufs
2.5 dl de
crème
Sel et poivre
du moulin
1 petite
cuillère de pesto d’ail des ours (fac.)
Rincer les orties, puis les cuire 2-3 minutes à la vapeur, le temps qu’elles retombent.
Hacher
grossièrement.
Dorer les
noisettes dans une poêle anti adhésive, sans graisse. Après refroidissement,
les glisser dans un sachet plastique et les concasser grossièrement avec un
rouleau à pâtisserie.
Dans un
saladier, mélanger les œufs avec la crème ; assaisonner en sel et en
poivre, puis ajouter le pesto d’ail des ours.
Ajouter les
orties et les noisettes. Bien mélanger.
Graisser un
moule à cake et y verser l’appareil.
Glisser pour
30 minutes dans le four préchauffé à 180°.
Servir chaud
ou froid, sachant que la terrine froide est plus ferme, donc plus facile à
découper !
A la place des orties
Cette
terrine est également excellente avec d’autres légumes feuille, par exemple des
épinards ou de la côte de bette.
Cueillir les orties, mode d’emploi
Dès le
printemps, elle se pointe. Et c’est justement le sommet de l’ortie, soit les 4
dernières feuilles, qu’il faut cueillir. Les jeunes pousses sont en effet fines
et tendres. Plus elles vieillissent, plus elles deviennent fibreuses. A la
longue, elles peuvent même prendre un goût désagréable de… poisson ! Si on
repère un coin à orties, le plus simple est de le faucher après la cueillette.
Trois semaines plus tard, l’ortie repousse !
Dernier
conseil : éviter les zones polluées (bords de route), les zones agricoles,
et privilégier les endroits préservés (bordures de forêts, sous-bois, etc.).
Piquante, mais si bonne !
La soupe c'est bon, mais l’ortie a davantage de cordes à son arc. En
sauce, mixée crue dans de la crème, elle se marie fabuleusement bien avec les
viandes blanches, les poissons et les crustacés. Mais elle est aussi capable de
relever une saignante entrecôte si on l’apprête en beurre, façon beurre aux
herbes.
En version végétarienne, elle aime aussi bien la courge que l’asperge
verte, ou encore la patate. Dans un gratin, ou intégrée dans la pâte à gnocchi,
elle donne un bon coup de fouet ! En
plus, elle remplace sans complexe l’épinard dans des ravioli à la ricotta.
Mais pour jouir totalement de ses innombrables vertus, il convient de la
traiter avec égard. A savoir la cuire, mais à peine, un peu comme les épinards.
On la blanchira quelques secondes la
vapeur, et basta. Cette brève cuisson la débarassera au passage de ses pouvoirs
urticants. Car crue, l'ortie pique, à moins de la hacher !
Une bombe diététique
Bourrée de
minéraux, de vitamines, de protéines et de fibres, l’ortie est un vrai cadeau
de la nature, s'enthousiasme Yvonne Pahud. Pas étonnant qu'elle figure en bonne
place au rayon des cures de printemps : elle stimule et régénère,
notamment grâce à ses minéraux. Hippocrate disait déjà de l'ortie qu'elle était
«la plante la plus importante pour le nettoyage du sang». Yvonne Pahud cite
encore son action anti rhumatismale (en particulier contre l'arthrite), sa
teneur extraordinaire en vitamine C (cinq fois plus que l'orange), et la
qualité de ses protéines, facilement assimilables. Avis aux végétariens !
Yvonne Pahud, dite Dandelion
«Ce que l’on
appelle une mauvaise herbe réserve d’excellentes surprises. Il suffit de la
connaître.» Forte de cette conviction, Yvonne Pahud a fondé «Dandelion», qui
réunit ses deux passions : les plantes sauvages et la gastronomie. Stages
de cueillette, journées autour d’une plante, ateliers de cuisine, team
building : le choix est vaste pour qui a envie de partir à la découverte
de la nature et, pourquoi pas, de la dévorer ! Basée à Aubonne, Yvonne a
désormais un deuxième lieu de réjouissances : Mase, en Valais, un village
«dans son jus» où elle a rénové une grange pour y installer une cuisine high
tec, mais néanmoins ultra naturelle !